Dans un monde en quête de solutions durables, le biodiesel émerge comme un carburant vert prometteur. Issu de la transformation des déchets, notamment des huiles alimentaires usagées et des graisses animales, le biodiesel représente une alternative écologique aux carburants fossiles.
Pourquoi fabrique-t-on du biodiesel ?
La fabrication du biodiesel n’est pas un concept nouveau. Elle a commencé dès le début du 20e siècle, mais c’est surtout au cours des dernières décennies que son importance a été reconnue à l’échelle mondiale.
Avec la prise de conscience croissante des enjeux environnementaux et la nécessité de trouver des alternatives aux combustibles fossiles, le biodiesel a gagné en popularité. Cette tendance s’est accentuée dans les années 1990 et 2000, période durant laquelle de nombreux pays ont commencé à promouvoir activement les biocarburants comme le biodiesel.
En effet, le biodiesel brûle plus proprement que les carburants fossiles traditionnels, produisant moins de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote et les particules fines. Il offre également une alternative aux importations de pétrole, contribuant à la sécurité énergétique des pays. En produisant du carburant à partir de ressources locales, les nations peuvent réduire leur dépendance aux marchés pétroliers.
De plus, sa production s’inscrit dans une démarche de développement durable, en valorisant les déchets notamment les huiles usagées.
Comment fabrique-t-on du biodiesel ?
La fabrication du biodiesel implique un processus de transformation appelé “transestérification”
Avant d’entrer dans le processus de transestérification, les huiles et lesgraisses doivent être purifiées pour éliminer les impuretés. La transestérification nécessite un mélange précis d’huile, de méthanol (ou un autre type d’alcool) et d’un catalyseur. Le catalyseur le plus couramment utilisé est l’hydroxyde de sodium (NaOH), également connu sous le nom de soude caustique. Ce catalyseur joue un rôle crucial en accélérant la réaction chimique sans être lui-même consommé.
Lorsque l’huile et le méthanol sont mélangés en présence du catalyseur, une réaction chimique se produit. Les molécules de triglycérides présentes dans l’huile réagissent avec l’alcool pour former des esters méthyliques (le biodiesel) et de la glycérine. Cette réaction se produit généralement à une température modérée et nécessite quelques heures pour se compléter.
Après la réaction, le mélange contient du biodiesel, de la glycérine, de l’alcool en excès et le catalyseur. Ces composants sont séparés par décantation ou centrifugation. Le biodiesel est ensuite purifié pour éliminer toute trace d’alcool ou de catalyseur, le rendant ainsi apte à être utilisé comme carburant.
La glycérine, un sous-produit de la transestérification, a de nombreuses applications industrielles. Elle peut être utilisée dans la fabrication de produits cosmétiques, de médicaments, d’aliments et même dans la production d’autres biocarburants.
D'où proviennent les huiles et graisses pour fabriquer les biocarburants ?
Les huiles végétales, telles que le colza, le tournesol et le soja, sont couramment utilisées dans la fabrication du biodiesel. Cependant, une source importante et croissante pour la production de biodiesel est constituée par les huiles alimentaires usagées. Ces huiles sont collectées auprès des restaurants, de la restauration collective et des industries agroalimentaires.
La collecte des huiles usagées est un aspect crucial de la production de biodiesel. Ces huiles, une fois collectées, sont filtrées et traitées pour enlever les particules et séparer l’huile de l’eau et d’autres impuretés. Cette étape est essentielle pour garantir la qualité du biodiesel produit.
La valorisation des huiles usagées contribue, non seulement, à la production d’une énergie renouvelable mais participe également à une gestion efficace des déchets.
Qui consomme du biodiesel ?
Le biocarburant, dont le biodiesel est un exemple clé, est consommé par une variété d’acteurs dans la société.
Les véhicules routiers, notamment les camions, les bus et les voitures, sont de grands consommateurs de biocarburants. Les flottes de véhicules commerciaux et les transports publics utilisent de plus en plus de biodiesel pour réduire leur empreinte carbone.
L’agriculture utilise des biocarburants pour alimenter divers équipements et machines agricoles, contribuant ainsi à une agriculture plus durable.
Bien que moins répandu, le secteur aérien expérimente également l’utilisation de biocarburants pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux voyages aériens.
De nombreux propriétaires de véhicules personnels utilisent des biocarburants, en particulier dans les pays où les infrastructures de distribution sont bien établies.
Selon IFP Energies nouvelles (IFPEN), en 2021, la France a intégré un total de 4,5 millions de m³ soit 3,16 Mtep (mégatonne d’équivalent pétrole) de biocarburants liquides dans les carburants distribués sur le territoire national, marquant une augmentation de 8% par rapport à 2020. À titre d’exemple, le carburant SP95-E10, contenant jusqu’à 10% en volume d’éthanol, est devenu le carburant le plus consommé par les véhicules essence en France, avec une part de marché de plus de 51% en 2021.
Quel avenir pour le biocarburants ?
Les biocarburants, issus de la valorisation des déchets, représente une avancée significative vers une économie plus durable. Il contribue à la protection de l’environnement et à l’innovation dans le secteur de l’énergie. Son développement et sa production s’inscrivent dans une démarche de circularité et de respect de l’environnement, faisant du biodiesel un pilier de la transition énergétique.
Pour une consultation personnalisée sur la valorisation des huiles usagées dans votre usine agroalimentaire, contactez nos experts. Planifiez un rendez-vous via notre agenda en ligne pour discuter des solutions adaptées à vos besoins.