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Gaspillage alimentaire : Réduire ses coûts et ses pertes

Le gaspillage alimentaire est un enjeu majeur pour les industries agroalimentaires. Non seulement il représente une perte financière, mais il a également un impact environnemental considérable. L’ADEME, dans son étude intitulée IAA Témoins : Réduire ses coûts, ses pertes et gaspillages alimentaires, met en lumière différentes actions que les industries peuvent mettre en place pour réduire leurs pertes et gaspillages alimentaires.

Diminuer le gaspillage alimentaire

L’optimisation des processus de fabrication s’avère cruciale pour minimiser le gaspillage alimentaire. En améliorant les processus de production, les entreprises augmentent leur rendement et réduisent les déchets. De plus, cela se traduit souvent par des économies significatives, car moins de gaspillage alimentaire signifie moins de matières premières gaspillées. Cependant, ces changements peuvent nécessiter une période d’adaptation pour le personnel et, dans certains cas, des investissements initiaux, même s’ils sont rentabilisés à long terme. Par exemple, en ajustant régulièrement les machines, les entreprises s’assurent qu’elles fonctionnent à leur capacité optimale, réduisant ainsi les déchets. De plus, la formation du personnel aux meilleures pratiques peut aider à réduire les erreurs et les gaspillages.

Optimisation de l’ordonnancement

Planifier la production de manière efficace est essentiel pour minimiser les temps d’arrêt et les pertes. En optimisant l’ordonnancement, les entreprises peuvent s’assurer qu’il y a le moins de temps d’arrêt possible, ce qui réduit le risque de gaspillage. Cela peut inclure l’enchaînement de la production de produits similaires pour minimiser le temps de nettoyage ou l’ajustement des horaires pour s’assurer que les machines sont toujours en fonctionnement.

Sensibilisation et formation du personnel au gaspillage alimentaire

Le personnel joue un rôle crucial dans la réduction du gaspillage. En éduquant le personnel sur l’importance de réduire le gaspillage et en les formant sur les meilleures pratiques, les entreprises peuvent s’assurer que chacun fait sa part pour minimiser les pertes. Des ateliers, des séminaires ou même des sessions de formation en ligne peuvent être utilisés pour inculquer une culture de conservation au sein de l’entreprise. Cependant, il est essentiel de s’assurer que la formation est continue et adaptée aux besoins changeants de l’entreprise.

Investissements matériels

Dans certains cas, investir dans des équipements plus modernes peut aider à réduire le gaspillage alimentaire. Les machines plus modernes et précises peuvent réduire les erreurs et les déchets. De plus, des systèmes de stockage améliorés peuvent réduire les pertes dues à la détérioration. Bien que l’achat de nouveaux équipements puisse nécessiter un investissement initial important, les économies réalisées grâce à la diminution du ratio déchets/matières premières peuvent rapidement compenser ces coûts.

 

Amélioration du suivi et du pilotage du gaspillage alimentaire

Un suivi régulier des pertes alimentaires peut aider les entreprises à identifier rapidement où et pourquoi les pertes se produisent. En utilisant des capteurs pour surveiller les niveaux de déchets en temps réel ou des logiciels pour analyser les données, les entreprises peuvent obtenir des informations précieuses. Ces données permettent aux entreprises de prendre des décisions éclairées sur la manière de réduire les déchets. Cependant, la mise en place de ces systèmes peut nécessiter un investissement initial et une formation pour le personnel.

Travaux de maintenance

La maintenance régulière des équipements joue un rôle essentiel dans la prévention des pertes. En s’assurant que tous les équipements fonctionnent correctement, les entreprises peuvent éviter les pertes dues à des défaillances d’équipement. Par exemple, une machine défectueuse peut entraîner une production défectueuse, ce qui peut conduire à un gaspillage inutile. En embauchant des opérateurs dédiés à la maintenance ou en mettant en place des procédures internes de suivi, les entreprises peuvent s’assurer que les équipements sont toujours en bon état de fonctionnement. Cependant, il est important de noter que la mise en œuvre de ces mesures peut nécessiter des ressources supplémentaires, tant en termes de temps que de finances.

Adapter les exigences qualité et satisfaction Client

Les normes de qualité et les méthodes de prélèvement jouent un rôle crucial dans la détermination de la quantité de produit qui est considérée comme défectueuse ou inutilisable. En révisant et en optimisant ces normes, les entreprises peuvent s’assurer qu’elles ne contribuent pas inutilement au gaspillage. Par exemple, des normes trop strictes peuvent entraîner le rejet de produits qui sont en réalité parfaitement bons pour la consommation. En travaillant en étroite collaboration avec les fournisseurs et en ajustant les normes en fonction des retours d’information, les entreprises peuvent réduire considérablement le gaspillage tout en maintenant la qualité.

Remise en cause des exigences clients

Les exigences des clients, bien que cruciales pour la satisfaction et la fidélité, peuvent parfois contribuer au gaspillage. Il peut être utile de renégocier ces exigences ou de les revoir pour s’assurer qu’elles sont réalistes et ne conduisent pas à une production excessive ou à des normes trop strictes.

Recherche de nouvelles voies de valorisation

Les entreprises ont désormais l’obligation légale de trier, collecter et valoriser leurs déchets alimentaires. Actuellement, il est possible de transformer les déchets organiques en compost pour l’agriculture ou pour produire du biogaz. Ainsi, les déchets peuvent être transformés en nouveaux produits ou sources d’énergie. 

Ces méthodes réduisent la quantité de déchets enfouis ou incinérés, offrant ainsi une réduction de l’impact environnemental. Toutefois, la mise en place de nouvelles méthodes de valorisation peut nécessiter des investissements initiaux (nouvelle solution de stockage, changement de processus de transformation…) et des compétences spécialisées (connaissances des filières, maîtrise de la réglementation…).

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